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Steve Jobs





L'histoire de l'Apple 1 c'est avant tout l'histoire de son créateur, Steve Wozniak alias Woz et de sa passion pour les ordinateurs. Woz est né le 11 Aout 1950 à San José en Californie.
Pendant son enfance et son adolescence, Woz était passionné par l'électronique, les mathématiques et les sciences physiques en général, son père ingénieur lui enseigna les bases de l'électronique dès son plus jeune age. A 11 ans il avait construit son propre équipement de radio-amateur, à 13 ans il a conçu un calculateur fait de portes logiques. Pendant toute son adolescence il continua à se perfectionner en électronique numérique, son passe-temps était de concevoir sur le papier des ordinateurs avec le moins de composants possibles. Parce qu'il n'avait pas d'argent pour se payer les composants, il se contentait de concevoir seulement sur le papier.


Steve a 13 ans, il montre son calculateur additionneur-soustracteur


En 1969, Wozniak a décidé de s'inscrire à l'Université du Colorado à Boulder mais il n'y restera qu'un an en raison de problèmes financiers. La classe a accès à un ordinateur, un des premiers dont dispose une université. C'est une machine que l'on programme par cartes perforées. Trois heures par jour, Woz, ignorant que l'université paye pour son utilisation, s'en sert abusivement et en douce jusqu'au moment où il est convoqué par le professeur responsable qui voulait lui faire payer la note, plusieur milliers de dollars. Woz n'était pas d'accord pour payer, il decide de de pas revenir au Colorado l'année suivante, il fera sa deuxième année d'université au De Anza Community College.


En 1970 il fini par construire son premier ordinateur, qu'il appela Cream Soda Computer, c'est à cette époque qu'il rencrontra Steve Jobs, un autre passionné d'ordinateur, Jobs avait 5 ans de moins que Woz. Même si son petit ordinateur était très limité (pas d'écran et pas de clavier) il avait réussit un véritable exploit : construire un petit ordinateur pièce par pièce, bit par bit, à partir de rien en utilisant une vingtaine de puces.


En 1971 il s'inscrit à l'Université de Berkeley pour sa 3ème année, il tombe sur un article sur la "Boite Bleue", un appareil qui servait à pirater le réseau téléphonique d'AT&T, avec une Boite Bleue on pouvait téléphoner gratuitement en longue-distance.
Woz se documente, en parle a Jobs et ensemble ils se sont mis à fabriquer et à vendre des Boites Bleues en tout illégalité. La Boite Bleue qu'avait inventé Woz était digitale, elle était plus compacte et meilleure que les autres qui étaient toutes analogiques. Il ne l'a pas fait pour frauder mais tout simplement pour relever un défi, pour prouver qu'il pouvait le faire, que c'était possible d'utiliser le système en exploitant les failles qu'il y avait dans le système.


La Boite Bleue construite par Steve Wozniak exposée au Computer History Museum

Woz utilisant sa Boite Bleue



Le jeune Steve Jobs et Woz en 1974, avec la Boite Bleue que Woz a conçue

Interview de Steve Jobs à propos de l'histoire des Boites Bleues :
"Nous étions si fascinés par elles que Woz et moi avons trouvé le moyen d'en construire une, nous avons construit la meilleure au monde, c'était la première Boite Bleue digitale au monde, et nous la donnerions à nos amis ou nous l'utiliserions nous-même, et vous savez, vous tombez rapidement à court de personnes que vous voulez appeler, mais c'était la magie par le fait que deux adolescents pouvaient construire cette boite pour 100$ de pièces et contrôler des infrastrutures de centaines de Millions de dollars dans tout le réseau téléphonique du monde entier, à partir de Los Altos à Cupertino en Californie.
C'était magique !
Et des expériences comme celle-là nous a enseigné la puissance des idées, le pouvoir de comprendre que si vous pouviez construire cette boite, vous pouvez contrôler des centaines de Millions de dollars d'infrastructures téléphoniques à travers le monde, et c'est une chose puissante, et si nous n'avions pas fabriqué des Boites Bleues, il n'y aurait pas eu d'Apple. "




A cause d'un accident de voiture en 1972, Woz dû arrêter ses études à Berckley à la fin de la 3ème année, il avait besoin de gagner de l'argent pour se payer une autre voiture et pour continuer ses études. Sans diplôme il rentra chez Hewlett-Packard en tant que technicien en électronique, c'était en Janvier 1973 il avait 22 ans. C'était le boulot de ses rêves : travailler sur des calculatrices à Hewlett-Packard. Tout les soirs après le travail il rentrait à son appartement à Cupertino, regardait Star Trek à la TV et passait tout son temps libre sur ses projets électroniques, c'était sa passion et son passe-temps. Finalement il travaillera 4 ans chez HP, pendant cette période il ne voulait plus retourner à Berckley pour finir ses études, il estimait son travail à HP bien plus important.


Un jour dans un bowling en 1974, Woz rencontre le premier jeu vidéo d'arcade à succès, Pong. Il était hypnotisé et fasciné par ce jeu. Rentré chez lui il décida de créer son propre jeu Pong pour son usage personel. Avec 28 puces il recréa le jeu en hardware, sans programme, il a même ajouté quelques fonctionnalités qui n'existent pas sur le jeu original comme l'affichage du score sur l'écran. Lors d'une visite à son ami Steve Jobs qui travaillait chez Atari, il montra son Pong à des ingénieurs qui étaient là. Peu après il le montra à l'un des hauts dirigeants d'Atari, Al Alcorn, qui fut si impressionné qu'il lui a offert un emploi sur le champ. Wozniak refusa, expliquant qu'il ne pourrait jamais quitter Hewlett Packard.



"Avant de co-fonder Apple en avril 1976, Steve Jobs a été l'un des 50 premiers employés d'Atari, la société de jeu mythique de Silicon Valley créé par Nolan Bushnell Kay en 1972. Le jeu Pong d'Atari, une simple version électronique de ping-pong, avait pris comme une trainée de poudre dans les salles d'arcades et dans les foyers à travers le pays, et Bushnell était impatient de trouver un successeur. Il a imaginé une variante de Pong appelé Breakout, dans lequel le joueur fait rebondir une balle avec une palette au bas de l'écran pour tenter de casser les briques dans un mur en haut. Bushnell s'est tourné vers Jobs, un technicien, pour concevoir le circuit. Initialement Jobs a essayé de faire le travail lui-même, mais s'est vite rendu compte que c'était au dessus de ces capacités et il demanda à son ami Steve Wozniak pour le sortir."Steve n'était pas capable de concevoir tout ce qui est complexe. Il est venu vers moi et m'a dit qu'Atari voulait un jeu et m'a décrit comment il devrait fonctionner", se rappelle Wozniak "Il y avait un hic : je devais le faire en quatre jours. Rétrospectivement, je pense que c'est parce que Steve avait besoin d'argent pour acheter une ferme dans le Nord."

Concevoir un jeu aussi complexe dans un laps de temps si court a été un défi, alors même si Wozniak travaillait à temps plein chez Hewlett-Packard, Woz et Jobs ont passé quatre nuits blanches d'affilées et ont réussit a fabriquer un prototype fonctionnel.
Woz s'en souvient encore comme une expérience incroyable. "J'étais tellement fier de la conception d'un produit comme ça", rappelle Wozniak. "Nolan Bushnell voulait un jeu avec le moins de puces possible. Steve a dit que si il y avait moins de 50 puces, nous serions payé 700 $ à partager à deux. Moins de 40 puces, 1.000 $. Après quatre nuits, il y avait 42 puces. Je n'allais pas faire un deuxième essai pour le réduire de deux puces de plus, je me contenterai de 700 $".

Après avoir livré le jeu à Atari, Jobs ajourna le paiement à Woz, expliquant qu'il y avait quelque difficulté à obtenir l'argent, mais il a finalement fait un chèque de 350$ et a immédiatement filé pour la ferme All-One en Oregon. Jobs était heureux parce que son ami l'avait aidé à être en bon termes avec son patron. Bushnell a été très heureux parce Breakout a été conçu en un temps record et avec si peu de puces. Woz était heureux gagnant de l'argent de poche en faisant ce qu'il aimait le mieux.
"Je l'aurais fait pour le quart" dit Wozniak

Ce n'est qu'en 1984 que Woz a découvert la désagréable vérité sur le projet Breakout et sur son "bon ami", Steve Jobs. "J'étais dans un avion pour aller à un club d'utilisateurs à Fort Lauderdale pour promouvoir le Mac, ainsi que quelques autres membres de l'équipe du Mac", se rappelle Wozniak. "Andy Hertzfeld venait de lire Zap!, un livre sur Atari qui dit que Steve Jobs a conçu Breakout. Je lui ai expliqué que nous avons travaillé dessus tous les deux et avons été payé 700 $. Andy m'a corrigé: "Non, il est dit ici, que c'était pour
5 000$." Quand j'ai lu dans le livre comment Nolan Bushnell a effectivement payé Steve 5 000$, j'ai poussé un cri."

Ce n'était pas l'argent qui dérangea Woz. Jobs lui avait demandé, Wozniak aurait fait le projet pour rien parce qu'il adorait ces défis technologiques. Ce qui l'a blessé c'est d'avoir été trompé par son ami. Revenant sur l'incident, Wozniak a réalisé que le comportement de Jobs était complètement dans son caractère. "Steve avait travaillé dans les surplus d'électronique, il disait que si vous pouvez acheter une pièce 30 cents et le vendre à ce gars-là à un magasin de surplus pour 6$, vous n'avez pas à lui dire ce que vous avez payé pour ça. C'est une valeur de 6$ pour le gars. Et c'était sa philosophie de gestion des affaires" dit Wozniak.

Ironiquement, la conception de Woz pour Breakout était si brillante qu'aucun des ingénieurs d'Atari ne purent comprendre exactement comment cela fonctionnait, ce qui le rendait impossible à tester, si bien que le tout a dû être refabriquer à l'interne avant de l'expédier"

Extrait tiré de "Apple Confidential, the real story of Apple Computer, Inc" de Owen W. Linzmayer



En Mars 1975 une quarantaine de jeunes passionnés d'électronique se réunissent dans le garage de Gordon French dans la Silicon Valley. Ils créent le premier Club américain de constructeurs amateurs de mini-ordinateurs, le Homebrew Computer Club. Woz est à la réunion fondatrice du Club, à partir de cette date il se documente sur les microprocesseurs, les 2 microprocesseurs disponibles à cette époque étaient le 8080 d'Intel (qui coutait 270$) et le 6800 de Motorola (qui coutait 40$). Woz préféra de loin le 6800 par son architecture et par son prix. Il décida de concevoir son propre micro-ordinateur à base de 6800 et il écrit un BASIC pour le 6800, instruction par instruction sur le papier.




Au même moment en 1975, une société appelée MOS Technology a commencé à répendre la nouvelle prétendant qu'ils avaient un meilleur processeur que le 6800, ce nouveau processeur avait été développé par les mêmes personnes qui ont conçu le 6800, il était compatible matériellement avec lui, et allait être vendu au détail pour 20$. C'était incroyable à l'époque car c'était impossible de se procurer un microprocesseur au détail, pour avoir le 8080 ou le 6800 il fallait traiter avec les grandes entreprises pour en avoir. En juin 1975, Woz achète sur un stand de MOS Technology quelques 6502 pour 20$ chacun et un manuel pour 5$, et commença la construction de son ordinateur. Il écrit alors un petit programme en langage machine avec le manuel du 6502, emprunta de la RAM statique et finalement il réussit à faire fonctionner son prototype :

"I typed a few keys on the keyboard and I was shocked ! The letters were displayed on the screen !
It was so hard to describe this feeling - when you get something working on the first try. It's like getting a putt fron forty feet away.
It was still only 10 p.m. - I checked my watch. For the next couple of hours I practiced typing data into memory, displaying data on-screen to make sure it was really there, even typing in some very short programs in hexadecimal and running them, things like printing random characters on the screen. Simple programs.
I didn't realize it at the time, but that day, Sunday, June 29, 1975, was pivotal. It was the first time in history anyone had typed a character on a keyboard and see it show up on their own computer's screen right in front of them."
Steve Wozniak dans iWoz page 166


Traduction en français :
"J'ai tapé quelques touches sur le clavier et j'ai été choqué ! Les lettres étaient affichées sur l'écran !
Il était si difficile de décrire ce sentiment - quand vous obtenez quelque chose qui marche lors du premier essai. C'est comme réussir un putt à une distance de quarante pieds.
Il n'était encore que de 22 heures - j'ai vérifié ma montre. Pour les deux prochaines heures, je me suis exercé à saisir des données dans la mémoire, l'affichage de données à l'écran m'assura que c'était bien là, même en tapant des programmes très courts en hexadécimal et en les faisant fonctionner, des choses comme afficher des caractères aléatoires sur l'écran. Des programmes simples. Je ne le savais pas à l'époque, mais ce jour là, dimanche, 29 Juin, 1975, a été déterminant. C'était la première fois dans l'histoire que quelqu'un avait tapé un caractère sur un clavier et le voit apparaître sur l'écran de son propre ordinateur en face de lui."



En 1975 les micro-ordinateurs n'avait ni écran, ni clavier, on devait les programmer par des interrupteurs et on visualisait les données a l'aide de panneaux à leds ou avec des téléscripteurs. L'idée géniale de Woz a été de concevoir un micro-ordinateur avec un vrai clavier et pouvant utiliser un simple écran de télévision comme terminal, c'était révolutionnaire à l'époque car ça n'existait pas. Il avait inventé le premier vrai ordinateur personnel.


"Before the Apple I, all computers had hard-to-read front panels and no screens and keyboards. After Apple I, they all did."
Steve Wozniak dans iWoz page 158


Traduction en français :
"Avant l'Apple I, tout les ordinateurs avaient des panneaux diffciles à lire et pas d'écrans ni de claviers. Après l'Apple I, ils en avaient tous."





Un programme de test qui tourne sur un Apple 1


Autre innovation importante, Woz écrit un programme en langage machine de 256 octets appelé "Moniteur" qui sera stocké en mémoire morte dans 2 PROMs (Programmable Read Only Memory). Le Moniteur était en quelque sorte le système d'exploitation de la machine, il est mis en route dès qu'on allume l'ordinateur. Grâce au Moniteur, le microprocesseur peut interprêter ce qui est tapé sur le clavier et exécuter les ordres qu'on lui donne : le Moniteur de Woz permet d'entrer des données dans la mémoire de l'ordinateur, de voir quelle donnée était stocké en mémoire et de lancer des programmes à partir d'une adresse mémoire.

L'ordinateur avait 8Ko de RAM dynamique, le BASIC (réécrit pour le 6502) en prendra la moitié, il restera seulement 4 Ko pour mettre les programmes de l'utilisateur. Woz a prévu un connecteur pour insérer une carte d'extension qu'il utilisera pour se relier à un magnétophone à cassette, ce qui lui permettra de charger le Basic en quelques minutes. L'Apple 1 est doté d'un connecteur vidéo destiné au terminal, d'un connecteur DIP à 16 broches pour le clavier et d'une alimentation que l'utilisateur doit brancher sur deux transformateurs qui doivent délivrer 12 et 5 volts.

En novembre 1975 Woz apporte fièrement sa création au Club en distribuant ses schémas gratuitement. Woz devait taper son BASIC à la main dans la mémoire de l'ordinateur pour la démonstration car il n'y avait pas encore de cassette. Beaucoup de gens étaient intéressés par l'invention de Woz car l'ordinateur était petit (16" sur 12"), compact, low-cost et on pouvait réellement faire des choses utiles avec le BASIC.


original Apple 1
Un Apple 1 en exposition au Computer History Museum à Mountain View, Californie

"By Thanksgiving of 1975, Steve had been to a few of the Homebrew meetings with me. And then he told me he'd noticed somehting : the people at Homebrew, he said, are taking the schematics, but they don't have the time or ability to build the computer that's spelled out in the schematics.
He said, "Why don't we build and then sell the printed circuit boards to them ?" That way, he said, people could solder all their chips to a printed circuit (PC) board and have a computer in days instead of weeks. Most of the hard work would already be done. His idea was for us to make these preprinted circuit boards for $20 and sell them for $40. People would think it was a great deal because they were getting chips almost free from their companies anyway.
Frankly, I couldn't see how we would earn our money back. I figured we'd have to invest about $1,000 to get a computer company to print the boards. To get that money back, we'd have to sell the boards for $40 to fifty people. And I didn't think there were fifty people at Homebrew who'd buy the board. After All, there were only about five hundred members at this point, and most of them were Atair enthusiasts.
But Steve had a good argument. We were in this car and he said - and I can remember him saying this like it was yersterday : "Well, even if we lose our money, we'll have a company. For once in our lives, we'll have a company."
For once in our lives, we'd have a copany. That convinced me. And I was excited to think about us like that. To be two best friends starting a company. Wow. I knew right then that I'd do it. How could I not ?
To comme up with the $1,000 we thought we'd need to build ready-made printed circuit boards, I sold my HP 65 calculator for $500. The guy who bought it only paid me half, though, and never paid me the rest. I didn't feel too bad because I knew HP's next-generation calculator, the HP 67, was coming out in a month and would cost me only $370 with the employee discount.
And Steve sold his VW van for another few hundred dollars. He figured he could ride around on his bicycle if he had to. That was it. We were in business"
Steve Wozniak dans iWoz page 171-172-173


Traduction en français :
"Lors de Thanksgiving de 1975, Steve a été à quelques-unes des réunions du Homebrew avec moi. Et puis il m'a dit qu'il avait remarqué quelque chose : les gens du Homebrew, dit-il, prennent les schémas, mais ils n'ont pas le temps ou la capacité de construire l'ordinateur qui est décrit dans les schémas.
Il dit : "Pourquoi ne pas fabriquer et ensuite vendre les cartes de circuits imprimés pour eux ?" Ainsi, dit-il, les gens pourraient souder toutes leurs puces sur une carte de circuit imprimé (PCB) et disposer d'un ordinateur en quelques jours plutôt qu'en quelques semaines. La plupart des efforts serait déjà fait. Son idée était pour nous de fabriquer ces cartes de circuits imprimé pour 20$ et les vendre pour 40$. Les gens penseraient que c'est bon marché parce qu'ils obtenaient les puces presque gratuitement de par leur société de toute façon.
Franchement, je ne voyais pas comment nous pourrions gagner notre argent. J'ai pensé que nous aurions à investir environ 1 000$ pour qu'une société fabrique les circuits imprimés. Pour récupérer cet argent, nous serions obligés de vendre les cartes pour 40$ à une cinquantaine de personnes. Et je ne pense pas qu'il y avait une cinquantaine de personnes au Homebrew qui achèteraient la carte. Après tout, il y avait seulement environ cinq cents membres, à ce moment, et la plupart d'entre eux étaient intéressés par l'Atair.
Mais Steve avait un bon argument. Nous étions dans cette voiture et il a dit - et je peux me souvenir de lui en train de parler comme si c'était hier : "Eh bien, même si nous perdons notre argent, nous aurions une société. Pour une fois dans notre vie, nous aurions une société."
Pour une fois dans notre vie, nous aurions une société. Cela m'a convaincu. Et j'ai été heureux de penser à nous comme ça. Deux meilleurs amis qui lancent une entreprise. Wow. Je savais tout de suite que je le ferais. Comment n'aurais-je pas pu ?
Pour obtenir les 1 000$ dont nous avions besoin pour construire les cartes de circuits imprimés, j'ai vendu ma calculatrice HP 65 pour 500$. Le gars qui l'a acheté ne m'a payé que la moitié, et ne m'a jamais payer le reste. Je ne me sentais pas trop mal parce que je savais que la calculatrice HP de nouvelle génération, la HP 67, allait sortir dans un mois et me coûterait que 370$ avec la réduction pour les employés.
Et Steve a vendu son combi VW pour quelques centaines de dollars. Il a pensé qu'il pouvait se déplacer à vélo, s'il le fallait. C'est tout. Nous étions en affaires."



"A few weeks after the meeting, the PC board was finished and working. I was so poroud of it. I was at HP showing it off to some engineers when the phone rang at the lab bench.
It was Steve.
"Are you sitting down ?"
"No," I told him.
"Well, huess what ? I 've got a $50,000 order."
"What ?"
Steve explained that a local computer store owner had seen me at Homebrew and wanted to buy one hundred computers from us. Fully built, for $500 each.
I was shocked, just completely shocked. Fifty thousand dollars was more than twice my annual salary. I never expected this.
It was the first and most astounding success for Apple the company. I never forget that moment"
Steve Wozniak dans iWoz page 176-177


Traduction en français :
"Quelques semaines après la réunion, le circuit imprimé était terminé et il fonctionnait. J'en étais tellement fier. J'étais à HP en train de le montrer à certains ingénieurs lorsque le téléphone a sonné à la table du laboratoire.
C'était Steve.
"Es-tu assis ?"
"Non", lui dis-je.
"Eh bien, huess quoi ? J'ai une commande de 50 000$." "Quoi ?" Steve a expliqué que le propriétaire du magasin local d'informatique m'avait vu au Homebrew et voulait nous acheter une centaine d'ordinateurs. Entièrement construits, pour 500$ chacun.
J'ai été choqué, juste complètement choqué. Cinquante mille dollars c'était plus du double de mon salaire annuel. Je n'aurais jamais espéré ça.
Ce fut le premier succès et le plus étonnant pour la société Apple. Je n'oublierai jamais ce moment."



"Our first batch of boards was finished in January 1976. There were kits like the Altair out there, but nothing like what we were doing. I remember how, waiting for them, I was just the happiest person in the world. I was so happy around this time. I never truly thought we were going to make money with Apple. That was never in my mind. The only thing on my mind was, Wow, now that I 've discovered what a microprocessor can do, there are so many places I can take it. I knew that for the rest of my life, I would have a computing tool for myself.
The potential with the Apple I was blowing my mind. I mean, I'm around video games, and suddenly I realize that my little computer is going to be able to play games. I imagined word-processing software replacing typewriters someday."
Steve Wozniak dans iWoz page 178-179


Traduction en français :
"Notre premier lot de cartes a été achevé en Janvier 1976. Il existait déjà des kits comme l'Altair, mais rien comme ce que nous faisions. Je me souviens comment, dans l'attente des cartes, j'étais la personne la plus heureuse au monde. J'étais si heureux à cette époque. Je n'ai jamais vraiment pensé que nous allions faire de l'argent avec Apple. Cela ne m'a jamais traversé l'esprit. La seule chose à laquelle je pensais c'était, Wow, maintenant que j'ai découvert ce qu'un microprocesseur peut faire, il y a tellement d'endroits où il pourrait être utilisé. Je savais que pour le reste de ma vie, j'aurais un outil informatique pour moi-même. Le potentiel de l'Apple I soufflait mon esprit. Je veux dire, je tourne autour des jeux vidéo, et tout à coup je me rends compte que mon petit ordinateur va être capable de jouer à des jeux. J'ai imaginé un logiciel de traitement de texte remplaçant les machines à écrire un jour."



Garage of Steve Jobs' parents
Le garage des parents de Steve Jobs sur Crist Drive à Los Altos, Californie





L'établi dans le garage avec un poster de Spock sur le mur

"After the boards were finished, we rounded up Steve's friend Dan Kottke and Steve's sister, Patty, to plug chips into sockets for $1 a board. Steve would bring us maybe ten or twenty assembled boards at a time from the manufacturer. And there we would sit on a lab bench in the garage of Steve's parents' house at 11161 Crist Avenue. Then I would plug each assembled board into TV and keyboard we had there and test it to see if it worked.
If it did, I put it in a box. If it didn't, I'd figure what pin hadn't gotten into the socket right or what circuit was shorted. I'd fix the bad ones and put them in the box. After a dozen or two were in the box, Steve would drive them to Paul Terrell's store and get paid in cash."
Steve Wozniak dans iWoz page 179


Traduction en français :
"Après que les cartes soient finies, nous avons embauché l'ami de Steve, Dan Kottke et la sœur de Steve, Patty, pour insérer les puces dans les supports pour 1$ par carte. Steve nous rapportait du fabricant peut-être dix ou vingt cartes assemblées à la fois. Et là, on s'asseyait sur un banc de laboratoire dans le garage de la maison des parents de Steve au 11161 Crist Avenue . Ensuite, je branche chaque carte assemblée à la télévision et au clavier que nous avions là-bas et la teste pour voir si ça fonctionnait.
Si c'était le cas, je la mettais dans une boite. Si elle ne fonctionnait pas, je supposais que cette patte n'avait pas été mise correctement dans le support ou que ce circuit a été court-circuité. Je dépannais les mauvaises cartes et les mettais dans la boîte. Après qu'une douzaine ou deux étaient dans la boîte, Steve les emmenait au magasin de Paul Terrell et était payé cash"



Woz et Jobs en 1976

Daniel Kottke et Steve Jobs

Steve Wozniak, Steve Jobs et Daniel Kottke qui presentent l'Apple 1

Steve Jobs fait une démonstration de l'Apple 1 au PC '76 Computer Show à Atlantic City, New Jersey (28-29 Août 1976)


Steve Jobs avec un Apple 1

Alors que l'Apple 1 continue de se vendre, il s'en vendra environ 175, Woz est déjà en train de travailler sur l'Apple II qui sortira en Avril 1977. En fait toutes les idées pour améliorer son ordinateur lui étaient venues quand il a conçu l'Apple 1 mais il n'a pas pu les mettre en oeuvre car il voulait terminer l'Apple 1 en temps voulu. Pour l'Apple II, il imagine un mode graphique haute résolution, une mémoire vidéo inclue dans la mémoire vive pour accélérer l'affichage, 8 slots d'extension pour brancher des cartes d'extension, un port jeux pour brancher des manettes de jeu, le BASIC en ROM,...etc. Pour Woz, c'est le travail qu'il a réalisé pour le jeu Breakout qui sert de base à ses raisonnements : tout d'abord, ajouter la couleur dans le basic, puis ajouter le son, puis créer des paddles pour jouer. Toutes ces fonctions qui feront le succès de l'Apple II n'ont en fait été créées que dans le but de créer une version Apple de Breakout. Pour Woz, l'Apple II était 10 fois meilleur que l'Apple 1. Contrairement à l'Apple 1 où il fallait bricoler pour l'utiliser, l'Apple II était un produit fini, il avait un vrai boitier en plastique, il suffisait de l'acheter et de le brancher sur une TV pour l'utiliser.

L'Apple II sera un véritable best seller car il fut le premier ordinateur personnel produit en masse. Il fera la fortune d'Apple et fera de Jobs et Woz des multi-millionnaires lors de l'entrée en bourse de la société le 12 Décembre 1980 : le soir du 12 décembre 80, la fortune de Steve Jobs est estimée à plus de 165 millions de Dollars, celle de Woz à 88 millions.



Steve Jobs avec Woz en 1977 avec des ordinateurs Apple II




Jobs et Woz au premier West Coast Computer Faire, où l'Apple II a été lancé, au Brooks Hall, San Francisco,
Californie, 16 ou 17 Avril 1977. (Photo de Tom Munnecke/Getty Images)





Steve Jobs à la West Coast Computer en 1977




Le Disk II était un lecteur de disquette 5¼ conçu par Steve Wozniak. Woz l'a développé entièrement en un temps records de 2 semaines




Woz tien une carte d'Apple 1 encadrée, c'est un cadeau de son ami Dan Sokol pour le 30ème anniversaire de Woz




Woz et Jobs tiennent une carte mère de l'Apple 1




L'image ci-dessus date du 24 avril 1984 lors du lancement de l'Apple IIc "Apple II Forever". Ce fut peu de temps après le lancement du Macintosh, Apple a voulu assurer les distributeurs que l'Apple II continuerai à être soutenu. La ligne de produit Apple II a continué jusqu'à l'Apple IIGS, le modèle a été abandonné en Décembre 1992. C'est un Apple 1 en dessous.



"You're going to be best able to design revolutionary products and features if you're working on your own. Not on a commitee. Not on a team. That means you're probably going to have to do what I did. Do your projects as moonlighting, with limited money and limited ressources. But Man, it'll be worth in the end. It'll be worth it if this is really, truly what you want to do - invent things. If you want to invent things that can change the world, and not just work at a corporation working on other people's inventions, you're going to have to work on your own projects." Steve Wozniak dans iWoz page 292

Traduction en Français :
"Vous serez mieux à même de concevoir des produits et des fonctionnalités révolutionnaires si vous travaillez tout seul. Pas dans un comité. Pas dans une équipe. Cela signifie que vous allez probablement avoir à faire ce que j'ai fait. Faites vos projets comme du travail au noir, avec des moyens limités et des ressources limitées. Mais ça vaut le coup au final. Ça vaut la peine si c'est réellement, véritablement ce que vous voulez faire - inventer des choses. Si vous voulez inventer des choses qui peuvent changer le monde, et pas seulement travailler dans une société qui travail sur les inventions des autres, vous allez devoir travailler sur vos propres projets. "




Créé sur un Mac